EN SAVOIR +
LE TEMPS
Grand Commun ! Référence universelle ! Fonction vitale... Il nous habite. Il est LE Rythme,
unique, précis, inflexible, rigoureux, et pourtant fluctuant, incertain, changeant, différent, vu
du bout de nos petites lorgnettes personnelles...
Calé sur la course des astres, souvent mystifié, parfois même déifié, le temps est une ligne
directe vers l'inconnu, une perspective sans fond, sans fin. Un fil ténu mais vital, entre notre
réalité et LA réalité... Mystère comme tout le monde sait.
Qui dit temps, dit astres...donc aussi rotations, et cette relation si intime que nous avons
avec elles. Nous qui sommes passagers d'un grand vaisseau stellaire qui tourne sur lui-même
tout en poursuivant d'autres courses elliptiques. Cela explique peut-être notre si grand
attachement à la représentation classique, circulaire, du temps.
Montres et horloges aux aiguilles qui se poursuivent en rond, à l'infini, notre bonne vieille
représentation du temps par les révolutions, heures, minutes, seconde...notre temps.
LA GENESE
En 2005, dans une toile intitulée « NEXT », j'avais symbolisé : le temps qui nous est compté,
par une « Faucheuse », avec sa faux : classique représentation de la mort, peinte sur la lune :
non moins classique de l'écoulement des cycles... Une sorte d'horloge lunaire.
Quelques années plus tard, je me suis associé à un bijoutier, pour réaliser cette horloge.
En travaillant à cette fabrication, à la recherche d'une troisième aiguille, mon dessin ne
figurant que deux aiguilles potentielles : une faucheuse et sa faux, l'idée m'a été soufflée de
partager la faucheuse du dessin d'origine en deux parties, nous permettant d'avoir notre
aiguille supplémentaire.
Nous étions loin de nous douter de la portée de cette idée purement utilitaire...
Les parties du dessin en tournant se sont avérées produire par superpositions, des
successions de motifs. Le dessin premier se construit puis l'inverse, au rythme du temps qui
passe.
C'est un monde qui s'ouvre de possibilités graphiques en mutations constantes...
LES PREMIERS SUJETS
Pour ouvrir le bal, j'ai choisi de commencer par les bases, les plus grands classiques des
préoccupations humaines associées au temps : La Mort, L'Amour, L'Argent...
LA MORT... C'est le fond du sujet, l'ultime, inséparable de notre appréhension du temps :
quid du temps sans échéance ? Quand on parle du temps c'est Le sujet !
Deux interprétations existent déjà :
- La Faucheuse, que l'on voit apparaître toutes les heures, la faux marquant les secondes.
C'est aussi le tout premier modèle, l'origine de cette aventure !
- La seconde déclinaison sur ce thème est un crane ajouré d'inspiration mexicaine. Il se
donne à voir toutes les minutes.
L'AMOUR... Bien sûr ! Que vaudrait une vie sans amour ! Délices, tensions, c'est lui qui fait
vivre l'intensité dans ses extrêmes. L'amour et toutes ses formes qui apparaissent et
disparaissent au fil du temps.
Sans nul doute la préférence du public, un cœur qui se fait et se défait toutes les minutes. La
course de ses deux moitiés donne naissance à une succession de symboles qui sont autant
d'étapes aux histoires d'amour.
L'ARGENT...enfin, icône de la sécurité matérielle, gage supposé de quiétude et de confort !
On sait surtout le transformer en un vrai monstre...chronophage entre autre : « le temps
c'est de l'argent ».
Le mot « MONEY » apparaît toutes les minutes, tel un sceau cabalistique, cinglant, piquant,
entre l'incantation magique et l'oppressante injonction.
Et très prochainement : LE BIEN et LE MAL !
POUR L’INSTANT TROIS FORMATS
Les deux mouvements, pouvant tracter des aiguilles sur des diamètres de 60 cm et 120 cm,
font appel à des solutions horlogères classiques, dotées de quelques ruses secrètes. Ce sont
des mouvements qu'il est possible de produire en micro série (1 à 50 pièces).
Le troisième mouvement a été spécialement conçu à l’occasion de l’exposition au Palais de
Tokyo.
PALAIS DE TOKYO
A travers l’expo « Le palais des monteurs », Le Palais de Tokyo a donné l’occasion d’exposer
aux personnes qui y travaillent. Sans elles, les mises en place des expositions ne seraient pas
possibles, et très souvent se sont aussi des artistes.
Yo-Han, le bijoutier du début (voir genèse), qui est aussi monteur au Palais, m’a recontacté
pour produire en grand format la pièce sur laquelle nous avions collaboré.
Christophe Goulard : génial ingénieur mécanique, nous a proposé de aliser un mouvement
d’exception.
Une œuvre mécanique qui utilise trois trains épicycloïdaux pour centraliser réduction et
échappement sur le même axe...élégance, et une croix de Malte diée à l'animation
saccadée de l'aiguille des secondes...de l'art !
Débarrassée de son cadran, c’est une pièce autour de laquelle on peut se déplacer, que l’on
peut observer sous tous les angles, de près comme de loin.
Elle joue de la lumière, produit des ombres chinoises en mouvement...Une grande sculpture
cinétique, pour un happening permanent.
Ce mouvement me permet de proposer des réalisations extraordinaires, de pouvoir offrir des
pièces sur mesures, à l'unité.
Comme les idées en amènent souvent d'autres, de nouvelles options mécaniques de haut vol
sont déjà dans les carnets pour satisfaire aux grands « PLUS » chers à l'art...plus grand, plus
beau, plus fou, plus conscient...plus vivant !
PERSPECTIVES
Les débuts nécessitant une production manuelle, et des formats conséquents, c'est sur les
marchés de l'art contemporain que je propose ces œuvres, avec la souscription proposée par
le galeriste Baudoin Lebon.
Une première étape pour ensuite aller au-devant d'ouvertures institutionnelles et qui sait...
peut-être du grand public !
Par ailleurs l’expérience du Palais de Tokyo m'a montré que le passage du bas-relief (horloge
murale) à la sculpture (pièce sur pied, sans cadran) avait tout son intérêt, artistiquement
parlant, puisque sans cadran la pièce s'offre à voir sous toutes les coutures et permet la mise
en scène des ombres chinoises en mouvements offertes par le ballet des aiguilles.
Une belle alternative à la traditionnelle horloge, que je travaille actuellement à pouvoir
proposer en versions plus petites.
J'exploite pour l'instant les possibilités du dessin appliqué aux aiguilles, mais en se dégageant
en partie au moins des contraintes mécaniques, bien d'autres axes de gestions deviennent
possibles, certains aux limites du cinéma, d'autres pour les joies de l'abstraction... Des
mondes de fantaisies créatrices et artistiques que j’entends explorer et offrir à partager.
Ce principe d'aiguilles « dessinantes », permet une infinité de possibilités...autant qu'artistes
et designers sauront en inventer !
Jules Rames - 14/07/1968
Attaché à plein temps aux arts visuels depuis 1992, mon travail se singularise essentiellement
par un mixe de collages et peinture, associations d'idées, sens cachés, multiplication des
niveaux de lecture.... La création de ces horloges sous forme de sculptures cinétiques est une
évolution logique de cette recherche protéiforme.
Eté 2016, exposition collective « Le palais des monteurs » . Palais de Tokyo Paris.
Mai 2015, exposition collective « selfie show ». MONA (Museum of new art) Detroit USA
De Novembre 2011, jusqu'à fin 2014, jai vécu et travaillé à New Delhi.
Mai 2010, 2011, 2012, expositions personnelles. Ateliers de Belleville Paris.
Octobre 2009, exposition collective. Croissant Gallery - Bruxelles.
Printemps 2009, exposition personnelle « A Church about my stupidity ». Spindler and Klatt - Berlin.
Octobre 2008, exposition collective SoFF (So Feuking French). Village underground - Londres.
Avril-Mai 2007, exposition personnelle « A voté » . Galerie Elda Mazer - Paris.
Mars-Avril 2007, exposition collective « French Touche ». Villa Tamaris Centre d’Art - la Seyne-sur-mer.
Juin 2005, exposition collective « my favorite things ». Musée d’art contemporain de Lyon.
Novembre 2004, exposition personnelle. Galerie Deborah Zafman - Paris.
Février 2003, exposition personnelle. Maison de la culture de Papeete - Tahiti Polynésie Française.
De 1995 à 2001, divers expositions personnelles et collectives dans des squats artistiques et résidences privées.