JULES RAMES | PEINTURES PAINTINGS |
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Jules Rames Naissance en 1968 De 1968 à 2003 Février 2003 Novembre 2004 Juin 2005 10 Mars - 22 Avril 2007 22 Avril - 13 Mai 2007 15 - 19 Octobre 2008 2008 2009 28 - 30 Mai 2010 depuis 2011 |
"Douze gros cons. Couleurs crues. Hurlantes. Toiles blessures aux yeux. Toiles injurieuses. Masques grotesques. Regards exorbités. De haine. D’envie. Envie de meurtre. Envie de foutre. Métaphysique de la bêtise. Dictature du méchant. De l’insondable abruti. Bétail démocratique, disait Nietzsche. Zéro+zéro égale la tête à Toto… Prégnance de la chair dans son écoeurante surabondance. Gros cons. Gros culs. Têtes de cons. Têtes de lard. De cochons. Têtes de veaux. Le fond de cette peinture est infernal. D’impossibles et terrifiants désirs s’y débattent en grouillant. Ce monde vacille au bord d’un gouffre de néant. Dans ce miroir de l’humain, la bestialité pointe le bout du museau et le rêve de l’abattoir n’est pas loin. Tentation… Et des insectes… Nocturnes et rampants commis de l’Hadès. Tout hérissés pointes et hargne. Barbes en tout sens. Hirsutes d’horreur. Tout en pattes et répugnances. Nécrophages gageons. Bien délirantes affreuses saloperies. Et qui nous boufferont, c’est sûr. Entomologique, inévitablement, sera la fin des fins. Douze gros cons et Jules Rames en autoportrait. Apôtres tarés. Christ navré navrant. Visage de côté, déjà presque ailleurs. Tétanisé d’effroi. La lèvre relevée, réflexe, sur les dents serrées annonce la panique. Ce visage est trismique. Le sourire n’y est plus que rictus. Et ce rictus, comme Hamlet, hésite au bord de la folie. Vertige d’une vérité trop lourde et trop noire dont Montaigne déjà était le familier. Ce Michel, « monstrueux » à ses propres yeux, pour qui nous ne pouvions « jamais être assez méprisés selon notre mérite ». Lui aussi…" Patrick Declerck 2003 |