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Jules Rames Naissance en 1968

De 1968 à 2003
champion du monde de nullité en business

Février 2003
exposition personnelle à la Maison de la Culture de Papeete
- Tahiti Polynésie Française

Novembre 2004
exposition personnelle Galerie Deborah Zafman - Paris

Juin 2005
exposition collective "My favorite things"
- Musée d'art contemporain de Lyon

10 Mars - 22 Avril 2007
exposition collective French Touche - Villa Tamaris Centre d'Art
- La Seyne-sur-Mer

22 Avril - 13 Mai 2007
exposition "A voté" ("There is no business like showbusiness")
- Galerie Elda Mazer - Paris

15 - 19 Octobre 2008
exposition collective SoFF (So Feuking French) - Village Underground - London - UK

2008
Solo show au Spindler & Klatt BERLIN - GERMANY

2009
Exposition collective à la Croissant Gallery BRUXELLES - BELGIQUE

28 - 30 Mai 2010
exposition personnelle - Portes ouvertes des Ateliers de Belleville - Paris

depuis 2011
vit à New Delhi - INDIA

 

"Douze gros cons. Couleurs crues. Hurlantes. Toiles blessures aux yeux. Toiles injurieuses. Masques grotesques. Regards exorbités. De haine. D’envie. Envie de meurtre. Envie de foutre. Métaphysique de la bêtise. Dictature du méchant. De l’insondable abruti. Bétail démocratique, disait Nietzsche. Zéro+zéro égale la tête à Toto… Prégnance de la chair dans son écoeurante surabondance. Gros cons. Gros culs. Têtes de cons. Têtes de lard. De cochons. Têtes de veaux.

Le fond de cette peinture est infernal. D’impossibles et terrifiants désirs s’y débattent en grouillant. Ce monde vacille au bord d’un gouffre de néant. Dans ce miroir de l’humain, la bestialité pointe le bout du museau et le rêve de l’abattoir n’est pas loin. Tentation… Et des insectes… Nocturnes et rampants commis de l’Hadès. Tout hérissés pointes et hargne. Barbes en tout sens. Hirsutes d’horreur. Tout en pattes et répugnances. Nécrophages gageons. Bien délirantes affreuses saloperies. Et qui nous boufferont, c’est sûr. Entomologique, inévitablement, sera la fin des fins.

Douze gros cons et Jules Rames en autoportrait. Apôtres tarés. Christ navré navrant. Visage de côté, déjà presque ailleurs. Tétanisé d’effroi. La lèvre relevée, réflexe, sur les dents serrées annonce la panique. Ce visage est trismique. Le sourire n’y est plus que rictus. Et ce rictus, comme Hamlet, hésite au bord de la folie. Vertige d’une vérité trop lourde et trop noire dont Montaigne déjà était le familier. Ce Michel, « monstrueux » à ses propres yeux, pour qui nous ne pouvions « jamais être assez méprisés selon notre mérite ». Lui aussi…"

Patrick Declerck 2003